Le bilan politique depuis 1991...
Depuis son indépendance, la Slovénie poursuit sa stabilisation économique et son ouverture politique, en mettant l'accent sur ses perspectives en Europe occidentale et sur son héritage d'Europe centrale.
Aujourd’hui, son influence régionale est en pleine croissance. La
Slovénie participe à la force de stabilisation SFOR déployée en Bosnie
et à la force de maintien de la paix KFOR déployée au Kosovo. La
Slovénie est membre de l'Organisation mondiale du commerce et joue un
rôle international presque démesuré vis à vis de sa petite taille.
De 1998 à 2000, la Slovénie a occupé le poste de
membre non-permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, où elle
s'est distinguée par un activisme constructif et créatif, à la
recherche du consensus. La Slovénie est membre des Nations unies depuis
mai 1992 et du Conseil de l'Europe depuis mai 1993. La Slovénie a signé
un accord d'association avec l'Union européenne en 1996 et est membre
de l'Accord de libre-échange d'Europe centrale. La Slovénie est
également membre des plus importantes institutions financières
internationales (le Fonds monétaire international, la Banque mondiale
et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement) et
de 40 autres organisations internationales, dont l'Organisation
mondiale du commerce dont elle est un membre fondateur.
Depuis l'éclatement de la ex-Yougoslavie, la Slovénie a institué un système politique stable, multipartite et démocratique, caractérisé par des élections transparentes, une presse libre et le respect des droits de l'homme.
La constitution slovène fait du pays une république et du mode de gouvernement une démocratie parlementaire. À l'intérieur du gouvernement, le pouvoir est partagé entre un président élu au suffrage direct, un Premier ministre et un parlement bicaméral. Le Parlement se compose d'une chambre basse, l'Assemblée nationale de 90 sièges qui a virtuellement le contrôle sur les questions législatives, et un Conseil national, instance essentiellement consultative composée de représentants des intérêts locaux, professionnels, économiques et sociaux. La Cour constitutionnelle dispose du plus haut pouvoir législatif, et s'assure de la conformité de la loi à la Constitution. Elle est composée de 9 juges élus pour 9 ans.
Plus prospère république sous l'ex-Yougoslavie, la Slovénie a accédé pour la première fois de son histoire au statut de nation indépendante après une courte guerre de 10 jours. Depuis lors, le pays a développé précautionneusement une économie de marché. Les réformes économiques introduites après l'indépendance ont conduit à une économie saine et en croissance. Malgré le ralentissement des réformes et des signes de ralentissement de la croissance, la Slovénie bénéficie aujourd'hui du plus haut produit intérieur brut par habitant de tous les anciens pays communistes d'Europe centrale.
La Slovénie a poursuivi la restructuration de son économie avec précaution. La première phase de privatisations (des propriétés de l'État sous l'ancien système) est maintenant achevée, et la vente des dernières grandes participations d'État est prévue pour l'année prochaine. Le commerce s'est diversifiée avec l'Europe occidentale (pour l'année 2000, le commerce avec l'Union européenne concentre 66% de l'ensemble de échange de la Slovénie), ainsi qu'avec les marchés émergents d'Europe centrale et orientale. L'industrie de transformation est le premier employeur du pays, avec la réalisation de produits manufacturés incluant ceux destinés à l'exportation. L'inflation est restée élevée : 6,1% en 1999 et 8,9% en 2000.
Suite à l'accession de la Slovénie à l'indépendance, et à la fin du marché protégé dont elle disposait à l'intérieur de la Yougoslavie, le produit intérieur brut a connu une forte diminution, -8,2% en 1990, -9,3% en 1991 et -6,5% en 1992. Il se redressait en 1993 avec +1%, puis en 1994 avec +5%. Le Produit national brut a crû en 2000 de 4,8%, et devrait croître de 4,5% en 2001 compte tenu d'une stagnation des exportations. Parallèlement, le taux de chômage était passé de 3% à 15% entre 1989 et 1993. En décembre 2000, la Slovénie ne comptait plus que 106 153 chômeurs, soit 6,6% de la population active. La devise slovène est stable, convertible en monnaies étrangères, et garantie par des réserves confortables. L'économie accorde aux citoyens un haut niveau de vie.
Dix ans après l'indépendance, la Slovénie a fait des efforts impressionnants dans l'établissement d'institutions démocratiques, le respect des droits de l'homme, la mise en place d'une économie de marché et dans l'adaptation de son armée aux standards occidentaux.
Contrairement à ses voisins, la Slovénie a su s'assurer une paix civile et la croissance économique. Elle a offert la citoyenneté à tous ses habitants indépendamment de leur appartenance ethnique d'origine, évitant ainsi le piège communautariste dans lequel sont tombés beaucoup de pays d'Europe centrale. La a accueilli de bon gré les réfugiés bosniaques et participe aux efforts internationaux de stabilisation de la région.
Sur le plan international, la Slovénie s'est a rapidement progressé en vue de son intégration à la communauté euro-atlantique. Elle a été invitée à entamer des négociations d'adhésion avec l'Union européenne en novembre 1998, et considère son intégration à l'OTAN comme une priorité. Elle participe également à la Southeast Europe Cooperation Initiative (SECI) et est membre du CEFTA (Central and Eastern Europe Free Trade Agreement).
La Slovénie reste fermement résolue à devenir membre de l'OTAN dans sa seconde étape d'élargissement. La Slovénie a participé activement à l'initiative Partenariat pour la paix (Partnership for Peace, PfP) et a tenu à montrer qu'elle était prête à accepter la responsabilité et les contraintes de l'appartenance à l'OTAN. Les États-Unis d'Amérique attendent de la Slovénie qu'elle s'attache à continuer à mener ses efforts de sécurisation de la région. La Slovénie participe déjà à plusieurs forces internationales, l'IFOR, de la SFOR, elle est présente en Albanie, en République de Macédoine, au Monténégro et au Kosovo notamment.
La Slovénie est un des pays que les États Unis considèrent comment particulièrement importants pour leur politique de l'Europe du sud-est, dans le but de renforcer leur stabilité régionale et leur intégration. Le gouvernement slovène est en bonne position pour jouer un rôle influent dans la politique de l'Europe du sud-est et tenir lieu de modèle aux autres gouvernements de la région, quelque soit leur avancée sur le terrain des réformes et de l'intégration.
À cette fin, les États-Unis pressent la Slovénie de maintenir ses efforts sur le plan de l'économie, de la politique, des réformes institutionnelles, tout en étendant sa coopération internationale dans la mesure de ses moyens. Bien que l'harmonisation avec les standards législatifs européens requière de gros efforts par ailleurs déjà engagés, l'adhésion à l'Union européenne permet à la Slovénie d'accélérer son agenda de réformes structurelles. Les États-Unis et leurs alliés contribuent dès à présent à aider la restructuration militaire et les efforts de modernisation de la Slovénie.
La Slovénie fait partie de l'Union européenne depuis le 1er mai 2004.
Source : Slovenie .com